mercredi 14 octobre 2015

Le mot de Dominique

Pour une association, même la nôtre, parler de la misère est difficile. Nous ne sommes pas dans la misère. Parler de la misère, c'est ne pas parler des hommes et des femmes qui vivent dans la misèr; c'est parler de la misère. 

Or, pour nous militantEs de La Solidarité de Roubaix, lorsqu'on évoque la misère, nous voyons des femmes et des hommes méprisées, les rroms, des femmes et des hommes qui n'existent pas, les sans-papiers, des femmes et des hommes qui essaient de survivre, ce qu'on appelle le quart monde.

Pour nous la misère a des visages, des visages qui sourient, des visages qui pleurent, des visages angoissés, angoissés par l'avenir, angoissés par ce qu'ils vont donner demain, après-demain à leurs enfants.

Des femmes et des hommes qui n'intéressent pas grand monde ; pourtant quelques associations se battent quotidiennement avec eux pour nous. Ces associations sont en danger car elles ne correspondent pas à la volonté politique du moment.

Il faudrait un moment de volonté qui se prolonge non pas en une journée mais tous les jours.

Merci.

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