Pour une association, même la nôtre,
parler de la misère est difficile. Nous ne sommes pas dans la
misère. Parler de la misère, c'est ne pas parler des hommes et des
femmes qui vivent dans la misèr; c'est parler de la misère.
Or, pour nous militantEs de La
Solidarité de Roubaix, lorsqu'on évoque la misère, nous voyons des
femmes et des hommes méprisées, les rroms, des femmes et des hommes
qui n'existent pas, les sans-papiers, des femmes et des hommes qui
essaient de survivre, ce qu'on appelle le quart monde.
Pour nous la misère a des visages, des
visages qui sourient, des visages qui pleurent, des visages
angoissés, angoissés par l'avenir, angoissés par ce qu'ils vont
donner demain, après-demain à leurs enfants.
Des femmes et des hommes qui
n'intéressent pas grand monde ; pourtant quelques associations
se battent quotidiennement avec eux pour nous. Ces associations sont
en danger car elles ne correspondent pas à la volonté politique du
moment.
Il faudrait un moment de volonté qui
se prolonge non pas en une journée mais tous les jours.
Merci.
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